Qu’est-ce qui vous a séduite dans le choix du personnage de Diane, dans » Harem » qui marque les débuts d’Arthur Joffé dans la mise en scène ?
J’ai été fascinée par l’histoire de cette jeune femme qui a tout pour être heureuse dans la vie, avec son métier. Elle a de l’argent. Beaucoup puisqu’elle est un top-modèle coté Et, pourtant, elle n’est pas totalement satisfaite en amour jusqu’au moment où elle se retrouve dans le harem de ce prince arabe. Cela pourrait être une tragédie, mais cela devient une histoire d’amour entre une Occidentale et un Oriental qui cherche à se libérer d’un carcan religieux et familial.
Avec Harem, vous faites votre grand retour à l’écran, après la palme d’Or au Festival de Cannes 84 pour « Paris, Texas ». Durant cette absence, vous ales devenue épouse et maman…
Je connais mon mari Ibrahim Moussa, un producteur égyptien, depuis 1976, date à laquelle je partageais la vie de Roman Polanski. Ce fut longtemps un ami avant que je découvre que je l’aimais. Nous sommes mariés, et de notre union est né, l’an passé, notre fils Alyosha. Beaucoup de gens m’ont critiquée depuis que je suis mère, comme ce fut aussi le cas pour Ingrid Bergman, il y a trente ans. Ça m’a fait très mal, je ne comprenais pas une telle situation. Peut-être de la jalousie ? Je suis fière de mon fils et je veux que les gens le sachent. D’ailleurs j’attends un second ‘enfant.
Vous parliez de Roman Polanski. Considérez-vous « Tess » comme votre film à ce Jour?
Je crois que mon travail dans «Tess»est dû avant tout à la relation exceptionnelle que j’ai entretenue avec Roman Polanski pendant les huit mois du tournage. Il était le créateur et j’étais son interprète fidèle. Je croyais au sujet, mais je ne pensais pas que le film serait aussi bien accueilli. C’est mon meilleur souvenir de cinéma. Mais il y a d’autres films comme «Paris, Texas», «Marias loyers» et «Hôtel New-Hampshire» que j’apprécie.
Depuis «Harem» vous avez tourné sous la direction de Hugh Hudson «Révolution», aux côtés d’Al Pacino. Pouvez-vous parler dace comédien immense, mais qui demeure très mystérieux ?
C’est un homme qui reste secret, même sur un plateau, avec ses partenaires. J’en sais quelque chose, puisque dans le film, mon personnage, Daisy, a une histoire d’amour avec lui. Il semblait se concentrer à un tel point que je n’osais pas le déranger. Disons que nous avons de bonnes relations, mais pas au-delà. En tout cas, dans «Révolution», qui traite de la guerre d’Indépendance des États-Unis en 1776, il sera formidable, ainsi que Donald Sutherland.
On dit que vous pourriez monter sur les planches d’un théâtre prochainement…
J’ai ce projet de jouer «La mouette» de Tchekhov dans une mise en scène d’Andreï Konchalovsky. Je ne sais pas quand, car j’ai un bébé à faire et des films.