Les chefs-d’œuvre de la Hammer exhumés grâce à Warner

Les amateurs de fantastique gothique se souviennent avec nostalgie des films, aujourd’hui introuvables, produits dans les années 50 par la firme anglaise Hammer. Warner Home Vidéo propose les cinq premiers titres d’une nouvelle collection judicieusement intitulée…
Hammer horrorHammer horror (prix indicatif : 129 francs). «Le cauchemar de Dracula », «Dracula et les femmes», «Le retour de Frankenstein», «Une messe pour Dracula» et «Dracula 73», voilà qui va raviver .des souvenirs brûlants dans les têtes curieuses de beaucoup d’entre nous. Difficile, en effet, d’oublier nos sursauts effrayés quand Christopher Lee, hiératique et froid comme la mort, surgissait des limbes pour aller mordre le cou gracile de quelque jeune vierge blonde. Et quand, ratatinés dans nos fauteuils, nous n’apercevions que d’un œil Peter Cushing en baron Frankenstein en train de mettre la dernière main (?) à ses assemblages macabres, la saveur douceâtre de l’infernal frisson nous empêchait de déglutir. A revoir aujourd’hui ces films, le frisson a bien sûr disparu, mais on se rend mieux compte de l’influence de la Hammer sur le cinéma fantastique d’aujourd’hui. L’histoire de cette firme remonte à novembre 1934 quand le propriétaire d’une chaîne de bijouterie, William Hinds, s’associe avec un directeur de salles, Enrique Carreras, pour fonder la Hammer Productions. Les premiers films produits, si l’on excepte «Room to let» d’après la vie de Jack l’Eventreur, attirent peu l’attention. Mais la concurrence de la télévision et la nécessité d’élargir son champ d’action donnent à la Hammer l’impulsion nécessaire à son développe ment.

The curse of FrankensteinElle engage des acteurs américains ayant eu leur heure de gloire, conserve son creuset de comédiens anglais et s’associe à Robert Rippert pour produire, en 1952, «The last page», mis en scène par le futur réalisateur fétiche de la firme, Terence Fisher (de 1952 à 1956, il réalisera vingt longs métrages!). Parmi les plus célèbres citons «The curse of Frankenstein» (1966), «The revenge of Frankenstein» (1966), «Dracula, prince of darkness» (1967). Ambiance brumeuse, décors soignés, lumière très étudiée dans les tons jaune et rouge, scénarios souvent stéréotypés transcendés par des comédiens hors pair, Lee et Cushing en tête, voilà ce qui caractérise la marque de fabrique de la Hammer aujourd’hui en sommeil, mais que la vidéo fait renaître de ses cendres…