A chaque type d’enregistrement, une cassette spécifique

Les enregistrements de concerts et autres programmes musicaux nécessitent des cassettes appropriées. Agfa a créé la HGX hifi spécialement étudiée pour donner un bon rapport signal-bruit.
concerts
Comme ses concurrentes, elle est équipée d’une couche de fines particules magnétiques homogènes et d’un polissage de couche pour éviter les drops out. Son secret, c’est le Color Security System qui allie qualité et endurance. Un avantage qu’on retrouve aussi chez Maxell et sa cassette XL hifi. Les particules hautes densité lui confèrent une restitution sonore impeccable (75 francs la E 180). Parmi les plus appréciées, la TDK EHG se réclame de la technologie Super Avilyn : l’amélioration de la densité de tassement des particules, l’uniformité du revêtement et le nouveau liant utilisé font d’elle la cassette adéquate pour les enregistrements LP et les copies de master (56 francs la E 180). Les exigeants ne seront pas déçus par sa fiabilité. Encore dans la catégorie prestige, l’Excellent série de JVC, de types Pro et Pro-hifi, dévoile des caractéristiques tout aussi satisfaisantes.
svhsCôté S-VHS, la Philips SE 180 s’attaque au lissage de la bande pour parfaire son contact avec la tête vidéo du magnétoscope. La Konica SE Double Coated prévoit, elle, une couche supérieure pour optimiser la finesse de l’image, l’autre pour la luminance des couleurs. Panasonic s’oriente plutôt vers le S-VHS-C avec la cassette NV-SEC 45, la première au monde à avoir permis une aussi longue durée d’enregistrement, 90 minutes en LP (129 francs). Toutes ces vidéocassettes présentent des atouts technologiques indéniables qui se prêtent à tous les enregistrements, qu’ils soient temporaires intensifs ou même professionnels. Signalons également que certaines de ces marques disposent de cassettes 8 mm dont la qualité est toujours très bonne. A vous de juger!

Les cassettes vierges : choix élargi, prix verrouillés !

cassette viergeDepuis dix ans, la vente de vidéocassettes vierges n’a cessé de connaître une courbe exponentielle, parallèlement à celle des magnétoscopes, pour atteindre 70 millions en 1990, contre 1 800 000 en 1980 (estimation CSEA). De la simple cassette standard à la super pro, une multitude de gammes, souvent similaires d’une marque à l’autre, fleurit sur le marché. Le prix et la durabilité sont, bien sûr, des critères déterminants pour le consommateur qui préfère, de loin, les cassettes standards (85% des ventes) au haut de gamme (15%) et les durées E 180 (trois heures). Plus de la moitié des ventes étant désormais assurée par les hyper-marchés, les fabricants sont donc amenés à demeurer compétitifs sur les prix tout en améliorant régulièrement les .performances de leur produit. Opération réussie chez Akaï, qui propose un pack de deux cassettes VHS de 180 mn haute qualité pour la modique somme de 69 francs. Même procédé chez Raks avec son Quality Pack, composé d’une cassette standard et de deux Multilayer à trois couches. Son système de dépôts successifs de particules offre une meilleure précision audiovisuelle. Memorex lance également une vidéocassette à trois couches métalliques qui bénéficie, en prime, d’une structure de support souple et lisse et d’un nouveau mécanisme du boîtier, pour une stabilité parfaite de la bande pendant son défilement (62 francs la E 180). La nouvelle Super XG Pro de Fuji est dotée de la technologie Double Coating : ses deux couches magnétiques superposées à particules ultrafines concentrées produisent un signal de sortie sonore de grande puissance. Une cassette idéale pour les caméscopes et les enregistrements pointus. Toujours dans les nouveautés.

Sony lance sa série V. La différence? Son procédé d’enduction (dispersion des particules sur le film support). Les particules sont au préalable soumises à un champ magnétique extrêmement fort pour les tenir uniformément en V avant de les fixer. En clair, une plus grande finesse de l’image au résultat final. Cette gamme se décline en trois modèles, le V. le VHG et le V Pro. Dernière-née de Scotch 3M, la cassette EXG+ High Performance a subi une modification du traitement de la dorsale bande pour augmenter la durabilité. Ses meilleures performances électromagnétiques assurent une image plus nette et le bruit de défilement est atténué. Une réduction du taux de drops out est obtenue grâce à la détection laser pendant la fabrication. La Scotch est compatible avec les scopes bivitesses. Chez Basf, on mise sur la durée d’enregistrement, qui peut atteindre cinq heures sur la cassette E 300 Extra Quality. Elle contient une dorsale antistatique contre la poussière et ses pièces de guidage contrôlent le défilement. Affinée pour prévoir une plus grande durée, l’épaisseur de la bande n’handicape pas la qualité technique du produit, qui garantit une excellente restitution visuelle. Plusieurs packs de deux ou trois cassettes sont disponibles’ sur le marché. Les couleurs obtenues avec la Kodak EHG (Extra High Grade un des meilleurs types après les cassettes Pro) est tout aussi remarquable.

Society et Rea-nimator 2 : deux films sinon rien

Antarès-Travelling, après en avoir assuré la distribution en salles, sort ces jours-ci deux films du réalisateur Brian Yuzna, «Society» et «Re-animator 2». Le premier est un conte original et fort qui prend pour thème la lutte des classes. Nous ne pouvons rien révéler de l’histoire sans en dévoiler les implications multiples qui font de cette première œuvre une réelle curiosité. Sachez seulement que les 20 dernières minutes laissent loin derrière les outrances pourtant saignantes du gore traditionnel.
Brian Yuzna
Les effets spéciaux, réalisés par Screaming Mad George — on lui doit, entre autres, ceux de «Cocoon» et «Freddy 4» — sont tout bonnement extraordinaires de folie totale et de surréalisme. Aux USA, «Soçiety» est déjà un cultmovie. «Re-animator 2», le second film de Brian Yuzna, procède d’une toute autre démarche. Il fait suite à un autre film-culte, « Re-animator», tourné voilà six ans par Stuart Gordon. Herbert West et son assistant reviennent à Arkham (USA) pour y poursuivre leurs expériences sur la vie après la mort. Mais rien ne va se passer comme prévu… Ce film, nettement moins gore que son modèle, recèle en son sein quelques bien folichonnes outrances. «A un moment, Herbert West prend quatre doigts et les assemble autour d’un globe oculaire, déclare Yuzna.

Re-animator 2La créature se met alors à marcher comme une araignée. Il y a aussi un chien avec un bras humain .en guise de patte… « Re-animator 2 » est plein de surprises et ne se limite pas simplement au gore.» La carrière de Yuzna est aussi fluctuante et curieuse que ses films. Il commence par se lancer dans les affaires et tient tour à tour une menuiserie, un magasin de fournitures d’art et un restaurant. Et puis il se lance sans radar dans les nuées brumeuses du septième art. Il rencontre d’abord le producteur Charles Band et travaille avec lui sur «Troll» et «Zone troopers», puis produit le premier film de Stuart Gordon, « Re-animator». Il développe avec ce dernier le projet de «Chérie, j’ai rétréci les gosses», qui s’avère un énorme succès. Après ses deux premières réalisations, Brian Yuzna prépare actuellement une nouvelle version de «L’homme invisible». Si elle est aussi allumée que «Society», voilà qui nous promet bien du plaisir!

Le Brasier

1931, un bassin minier du nord de la France. Des familles entières de Polonais débarquent dans la région pour échapper à la misère. Elles trouvent là d’autres misères, provoquées par le travail harassant de la mine, par le racisme exacerbé des Français et par l’exploitation discriminatoire des patrons et des hommes politiques. C’est le cas de la famille Pavlak. Le père se fait, chaque semaine, démolir le portrait à la boxe pour arrondir les fins de mois douloureuses.
Son fils Victor, buveur et coureur, succombe au charme d’Alice, une jeune Française convoitée par un autre mineur, Emile, Français lui aussi Sur fond de crise, cette histoire d’amour maudite se transforme en drame… Au moment où l’on évoque la fermeture des derniers bassins houillers, ce film nous rappelle avec force le terrible destin des mineurs. Il est simplement dommage qu’Eric Barbier, pour son premier long métrage, ait voulu évoquer trop de thèmes en même temps. Maruschka Detmers et Jean-Marc Barr sont parfaits en Roméo et Juliette du Nord, Wladimir Kotliarov et Thierry Fortineau sont de véritables révélations et l’ensemble est très bien mis en images malgré un certain manque d’émotion. Cette grosse production française mérite quand même le détour. Ce n’est pas si souvent qu’un jeune metteur en scène a les moyens de s’exprimer.

Paper mask

Paper maskInfirmier londonien sans avenir, Matthew mène une vie monotone et se fait souffler ses petites amies par les internes Frustration l Un jeune médecin étant tué dans un accident de voiture alors qu’il allait être engagé dans un hôpital de Bristol, il y voit l’occasion de sa vie . il s’empare de ses papiers d’identité et se fait passer pour le défunt. Comment est-ce possible, direz-vous? Simple Matthew bûche à mort quelques manuels, ni vu ni connu Mais quand il est désigné pour les urgences, c’est une autre paire de stéthoscopes. Miracle, il est sauvé par le gong — en l’occurrence la jolie Christine, l’infirmière qui le prend pour un docteur sans expérience comme tant d’autres… Le pire, bien entendu, est à venir. Quand une malade meurt à cause de son incompétence, on le croit perdu, mais il bénéficie de la « solidarité» des autres médecins ! Où s’arrêtera la carrière de Matthew? Humour à froid dans un décor anglais pour un film original, sur un sujet « énorme », mais pas si invraisemblable, puisque ce genre d’impostures est assez courant dans les rubriques des faits divers.

Les arnaqueurs

Roy, escroc au petit pied, grièvement blessé par un barman qu’il voulait rouler, est sauvé de justesse grâce aux soins de sa mère qu’il n’a pas vue depuis huit ans. Elle-même travaille dans l’arnaque, mais sur une grande échelle. Maintenant qu’elle a retrouvé son fils, elle compte bien le garder. Mais Myra, la petite amie de Roy, voit la situation d’un autre œil…L’univers noir de Jim Thompson restitué dans toute sa force et sa lucidité.
Martin ScorseseProduit par Martin Scorsese, adapté par Donald Westake, un écrivain majeur du roman noir, et réalisé par Stephen Frears (qui avait lui-même commencé sa carrière avec un hommage parodique au genre policier, «Gumshoe »), le film symbolise le retour en force d’un genre qui a donné ses lettres de noblesse au cinéma américain. Il fait partie d’un courant qui nous permettra de voir, dans les prochains mois, « Le parrain 3 », de Francis Coppola, « Muller’s crossing », des frères Coen, « Hot spot», de Dennis Hopper. « Les arnaqueurs » est un nœud de vipères, un regard sans compromissions sur le monde, une étude psychologique au rasoir, un film à suspense, et une formidable performance d’acteurs. Un film majeur qui prouve l’étendue des possibilités de Stephen Frears.

Le vent de la toussaint

Le vent de la toussaint Marc Helluin est médecin. Il arrive, un soir d’avril 1952, dans un petit village de Kabylie, répondant à l’appel d’Hamrane, un ancien compagnon d’armes d’Indochine. Il a décidé de vivre à l’écart en soignant les habitants du djebel. Marc est vite passionné par sa tâche et il apprend à comprendre et à aimer des patients aux mœurs très différentes des siennes.

Accueilli comme un frère dans la maison d’Hamrane, il tombe peu à peu amoureux de sa fille, Malika. Mais déjà les premières révoltes surviennent et la lutte pour l’indépendance se développe… Peu courants au cinéma (peur, honte ou les deux à la fois?), les récits sur la guerre d’Algérie sont toujours difficiles à manipuler. En décidant de traiter toute la période précédant le véritable conflit, Gilles Béhat a réussi à faire une œuvre à la fois touchante et juste. Malgré quelques erreurs de scénario, cette histoire d’amour impossible (qui rappelle celle de « Brasier » décrite par ailleurs) n’apporte pas grand-chose à un propos dramatique formidablement servi par un déroutant Etienne Chicot De quoi faire oublier à Gilles Béhat la déconvenue de « Dancing machine » et nous faire entrer dans un univers trop peu connu d’une jeune génération. A voir vraiment.

Tous les étudiants ont les mêmes préoccupations, craintes du présent et peur de l’avenir

Un adolescent mystérieux, surnommé Harry la Trique, interprété par l’excellent Christian Slater, émet tous les soirs sur sa radio pirate dans le but d’aider les étudiants en détresse. Mieux que personne, il sait comprendre les frustrations et les angoisses de ses petits camarades de campus. Si le message du «Cercle des poètes disparus» pouvait se résumer à la phrase latine «carpe diem» (en substance, «vis pleinement l’instant présent»), celui de «Pump up the volume», modernité oblige, se traduit par «talk hard!» («Parlez plus fort!»). Ce film, énorme succès chez les jeunes aux USA, ne semble pas avoir trouvé son public chez nous.
Etudiants
Les étudiants valeureux, qu’ils soient d’Europe ou d’outre-Atlantique, synthétisent, en fin de compte, les mêmes préoccupations, craintes du présent et peur de l’avenir. Mais les mentalités changent. Protester pour s’affirmer, c’est bien, mais dans quel ordre et pour quelles causes? Un prof de philo m’affirmait récemment : «Autrefois, j’avais des élèves insolents. Aujourd’hui, je n’ai que des élèves grossiers!» Affirmation nihiliste d’un enseignant fatigué ou constat péremptoire d’un prof vigilant? Permettez-nous, amis étudiants, de soumettre sa «maxime» à votre sagacité!

Le cinéma, c’est la guerre : il faut se méfier de tout et surtout de soi-même

Dans la BD, la star c’est le dessinateur et il faut être capable d’imaginer une histoire en fonction de l’univers de celui qui donne le coup de crayon.» Son dernier album, «Anibal cinq, dix femmes avant de mourir», un récit qui mêle l’action et le mysticisme, est le fruit de sa collaboration avec Georges Bess.
Il est dit qu’Alexandro Jodorowsky va nous surprendre encore puisqu’il se trouve, à mesure que le temps passe, de plus en plus imaginatif. «On dit parfois qu’avec l’âge, les cellules du cerveau disparaissent peu à peu. Pour ma part, je suis persuadé que celles qui se désintègrent sont les cellules inutiles. Les autres ont donc plus de place et de liberté pour s’exprimer…»

Misery

Misery Après avoir terminé son nouveau roman, un écrivain quitte l’hôtel de montagne où il a l’habitude de travailler et prend la route. Mais un violent blizzard le pousse dans un ravin. Vingt-quatre heures plus tard, l’homme se réveille chez celle qui l’a sauvé une infirmière retraité qui vit en recluse dans sa ferme isolée. Elle est la plus grande fan de l’écrivain, et surtout de son personnage, Misery, une héro)ne de feuilletons d’amour. Mais l’écrivain, qui veut changer de style, a tué son personnage. Inutile d’en dévoiler plus sur ce huis clos terrifiant qui oppose un homme, immobilisé par ses blessures et son état physique, à une femme qui l’idolâtre au point de ne plus vouloir le laisser partir et capable de le forcer à faire revivre un personnage qu’il a tué. Commençant sur un rythme feutré, le récit prend vite de la force avant de déboucher sur un duel sadomasochiste d’une grande cruauté, aussi bien mentale que physique. Regrettons la fin d’une violence grand-guignolesque. Bien sûr, elle est très efficace. Mais nous pouvions attendre un peu plus de subtilité de la part de l’auteur de «Quand Harry rencontre Sally ».

Fenêtre sur pacifique

Fenêtre sur pacifiqueComment s’en débarrasser? Tout le monde a connu cette situation, pénible s’il en est, de l’invité qui s’incruste, du casse-pied qui s’impose, de l’intrus qui s’installe. Il suffit d’accentuer les choses, d’extrapoler le fantasme jusqu’à la terreur, on obtient le scénario de « Fenêtre sur Pacifique ». A San Francisco, un petit couple sympa achète à crédit une ravissante maison victorienne. Leur idée la retaper pour en louer le rez-de-chaussée. Les candidats sont nombreux, il faut sélectionner, mais ils n’ont pas le tempo: un drôle de type prend la place d’assaut et s’installe sans leur laisser le temps de dire ouf ! Et le cauchemar commence… Exploitant cyniquement une loi faite pour défendre de malheureux locataires persécutés par leurs propriétaires rapaces, l’intrus retourne la situation à son profit et, par mille ruses tordues, rend la vie impossible à ses hôtes forcés. Escroc diabolique? Psychopathe pervers? Dangereux tueur? L’inconnu, sardoniquement incarné par Michael Keaton, est tout cela à la fois, si bien que le suspense croît de minute en minute, qu’on tremble pour le couple en péril (Matthew Modine et la délicieuse Mol-nie Griffith). Une sensation de malaise et de peur vous envahit irrésistiblement. Du grand art.