Un adolescent mystérieux, surnommé Harry la Trique, interprété par l’excellent Christian Slater, émet tous les soirs sur sa radio pirate dans le but d’aider les étudiants en détresse. Mieux que personne, il sait comprendre les frustrations et les angoisses de ses petits camarades de campus. Si le message du «Cercle des poètes disparus» pouvait se résumer à la phrase latine «carpe diem» (en substance, «vis pleinement l’instant présent»), celui de «Pump up the volume», modernité oblige, se traduit par «talk hard!» («Parlez plus fort!»). Ce film, énorme succès chez les jeunes aux USA, ne semble pas avoir trouvé son public chez nous.
Les étudiants valeureux, qu’ils soient d’Europe ou d’outre-Atlantique, synthétisent, en fin de compte, les mêmes préoccupations, craintes du présent et peur de l’avenir. Mais les mentalités changent. Protester pour s’affirmer, c’est bien, mais dans quel ordre et pour quelles causes? Un prof de philo m’affirmait récemment : «Autrefois, j’avais des élèves insolents. Aujourd’hui, je n’ai que des élèves grossiers!» Affirmation nihiliste d’un enseignant fatigué ou constat péremptoire d’un prof vigilant? Permettez-nous, amis étudiants, de soumettre sa «maxime» à votre sagacité!